Herboriser a toujours été la grande passion de Jean-Jacques Rousseau. Sous sa plume, lart de la description prend une rare puissance. Crucifères, papilionacées, labiées, liliacées, ombellifères dessinent un herbier poétique. Dispensant un savoir réel, sa parole rappelle sans cesse que la patience est reine et quil y a un art de regarder les choses. Cet art, celui de la botanique, tout empreint quil est de morale, de solitude et de rêverie, peut nous réconcilier avec nous-même et avec le monde. À tout âge létude de la nature émousse le goût des amusements frivoles, prévient le tumulte des passions, et porte à lâme une nourriture qui lui profite en la remplissant du plus digne objet de ses contemplations.