«La Ville est par excellence le monde de lhomme, créée par lui pour lui, mesure de sa grandeur, expression de toute civilisation, mais en même temps elle est le témoin de la démesure humaine, oeuvre de lavidité dargent et dambition, dont les hommes deviennent esclaves.» Ainsi sexprime Jacques Ellul dans cet ouvrage qui a connu un succès considérable aux États-Unis. À travers la Bible, lauteur découvre une surréalité de la ville. À lorigine, elle est dressée contre Dieu. Caïn, condamné à lerrance éternelle, se fait bâtisseur avec toute sa postérité : il sagit de créer le nouveau Paradis de labsence de Dieu. Cest pourquoi toutes les villes sont maudites : Babel, Babylone, Ninive... La cité qui était recherche de lunité perdue, liée à la puissance et à la guerre, devient le lieu de la non-communication et cause sa propre perte... Mais au cours de lhistoire biblique, en Jérusalem, Dieu ratifie le projet humain de la ville. Jérusalem, sans cesse détruite et rebâtie, devient signe et prophétie de la Cité sainte. La dialectique de lauteur culmine dans son inter-prétation de lApocalypse. De lÉden primitif à Jérusalem à travers la destruction et lanéantissement, du jardin à la ville...
