Il me semble quil arrivera sûrement un jour où tu oublieras tes déceptions déducatrice devant ta fille qui te paraît à tort en opposition avec toi et qui nest que différente, avec les dons que tu lui as donnés, qui taime et testime à la fois comme une fille le peut vis-à-vis de sa mère et vis-à-vis dune femme quelle juge à sa valeur. Cette lettre du 28 septembre 1935 de Françoise Dolto à sa mère Suzanne Marette est édifiante. Les relations des deux femmes ont toujours été complexes et leur correspondance sur près de cinquante ans en témoigne. Mais grâce à son travail et à la psychanalyse, Françoise Dolto aura su traverser le halo dopacité hostile qui la maintenait prisonnière avec sa mère. Et elle le fit, comme elle ne cesse de le répéter et de le lui écrire, en ressentant une grande compassion pour sa mère dont elle comprenait la souffrance de fille.