De son grand-père maternel, Georges Théodorovitch Sapounoff, né en 1899 à Koursk, Elisabeth Barillé ne conserve quune photo prise devant la datcha familiale bien avant la Révolution de 1917. Mais les souvenirs les plus vivaces nont pas forcément besoin de repères tangibles. Quand il sagit de la mémoire, les odeurs sont le plus sûr chemin du passé vers le c?ur . Celles-ci séchappent dune petite cuisine donnant sur un rosier. Georges se tient aux commandes dune Arthur Martin à trois feux. Ustensiles modestes mais alchimies somptueuses qui mêlent les saveurs natales aux épices des pays traversés durant lexil. A chaque mets, un personnage, de Grounia la lilliputienne à la princesse Galitzine, ainsi quanecdotes retraçant avec infiniment dhumour le passé gourmand dune enfance franco-russe dans les années 70. Une joyeuse nostalgie.