ANDRÉ ARBUS (Toulouse 1903-Paris 1969) Je suis dune vieille famille débénistes. De père en fils depuis très longtemps. Autant dire que je suis né dans un atelier débénisterie. André Arbus complète cette formation par une culture classique, acquise à lécole des beaux-arts de Toulouse. Il choisit lart décoratif alors que souvre à Paris lExposition internationale des arts décoratifs de 1925, où il expose une coiffeuse. En 1933, il sinstalle à Paris. Les salons, les galeries, les expositions, les critiques lui permettent de se faire connaître de lélite à laquelle ses créations sont destinées. À 30 ans, il simpose comme le chef de file du retour à la tradition et à la qualité françaises. Il est le représentant de cet esprit de suite du XVIIIe siècle, dans lequel le critique Waldemar George voit le salut du mobilier contemporain. En 1936, Arbus reçoit sa première commande officielle : lameublement du ministère de lAgriculture. Il est présent dans de nombreux pavillons à lExposition des arts et techniques dans la vie moderne de 1937, où les métiers dart et les régions sont à lhonneur. Il participe à lExposition universelle de New York, en 1939, avec un meuble-manifeste, monumental, architectural, en sycomore et laque dor, annonciateur de son œuvre des années 40. À partir de 1946, il devient lun des fournisseurs attitrés du Mobilier national qui, sous la direction de Georges Fontaine, entreprend un ambitieux programme dameublement des ministères et des palais nationaux. Il participe au rajeunissement du château de Rambouillet et du palais de lÉlysée, avec ses amis Louis Süe et Jean-Charles Moreux. Entre 1947 et 1951, il est larchitecte du phare du Planier, au large de Marseille. Dans les années 50, il aménage des paquebots, participe à de nombreuses expositions, multiplie les réalisations prestigieuses, publiques et privées. La sculpture a toujours occupé une place importante dans ses meubles et dans ses décors. André Arbus la confie à des artistes amis tels que Vadim Androusov, Henry Parayre, Sylva Bernt. En 1952, il crée s
