nous avons à repenser aujourdhui, sur de nouvelles bases, le destin coopérant du négatif; notamment à distinguer entre ce qui détruit et ne produit rien (quon appellera pour commencer le mal) et ce que serait un négatif activant, mobilisant, tel quil met sous tension, promeut, innove, intensifie. cest même dans cette capacité à gérer du négatif sans laseptiser, ou plutôt, ce gérer étant par trop managérial, à le faire lever, à le rendre productif au lieu de le désamorcer, que je vois se renouveler la vocation de lintellectuel à lère de la mondialisation. son engagement ne serait plus, dès lors, celui dun positionnement à lextrême, en quête dune radicalité de principe (comme la figure sen est déployée en france, dans lantagonisme de bloc à bloc, ou de classe à classe, de sartre à foucault et bourdieu - cette figure nest-elle pas épuisée ?) ; mais consiste à déceler selon quelles voies, dans ce nouveau contexte, du négatif, loin dêtre à bannir, met en mouvement et peut activer: à faire apparaître selon quel autre plan ce qui paraissait mauvais révèle des ressources inexplorées, et même inenvisagées .
