Katharina von Bülow La ballerine danse. Elle danse pour se souvenir de sa mère, qui la sauvée des ogres. Ces dieux de la Mort, mangeurs de chair denfants, avaient endossé les uniformes de larmée soviétique pour violer et tuer en représailles des crimes du Führer. La ballerine danse pour oublier son père, disparu sous les décombres de ce qui devait être un Reich millénaire . Elle tourne sur elle-même parce quil nest plus là pour répondre à ses questions, elle tourne parce quelle est la fille dun ogre. Des écoles de la toute jeune RDA à une grande maison dédition parisienne en passant par la scène du Metropolitan Opera de New York, elle saute et virevolte, les pieds en sang. Jusquau jour où, parmi les plus grands esprits de la scène littéraire internationale, elle aimera un homme, de vingt ans son aîné, comme un père putatif, comme un confident, comme celui qui pourrait la guérir de sa solitude et trouver enfin une réponse. Logre sy refuse. Dans ce récit en partie autobiographique, Katharina von Bülow retrace litinéraire dune jeune aristocrate allemande. De lombre à la lumière, elle raconte un destin dAllemande, de femme de lettres, de femme amoureuse, de femme sans père, de femme à la trajectoire chaotique dominée par une obsession : trouver dans la culture une réponse à lindicible et dans lamour une consolation à labsence.
