LExposition internationale des arts décoratifs de 1925 à Paris, révèle le travail des rénovateurs européens du lieu théâtral, notamment les Soviétiques et les Allemands, ainsi que linfluence des deux précurseurs de la scénographie moderne, Edward Gordon Craig et Adolphe Appia . En France, dès 1911, Gémier avait montré la voie avec son Théâtre National Ambulant qui renouait avec la tradition de Molière ; en 1913, Copeau créait le Vieux-Colombier. Dans les années 20, avec Jouvet, Baty; Dullin, Pitoëff, Autant et Lara (Art et Action), Artaud, tous réinventent un lieu dramatique aux antipodes du théâtre de boulevard. Ces rénovateurs défendent une nouvelle utilisation de la scène, privilégiant le travail de lacteur, lespace dans lequel il évolue et le rapport scène/salle. Ils projettent de nouveaux lieux scéniques, proposent de transformer des lieux existants ou encore de modifier lusage des scènes traditionnelles. Les éclairages prennent une importance déterminante. Les décors peints devant lesquels jouaient les acteurs sont remplacés par des dispositifs scéniques qui exploitent toutes les dimensions de la scène. Cest toute cette époque unique de création que fait revivre ce livre jusquà Antonin Artaud et ses réflexions sur lespace théâtral qui annoncent les expériences les plus novatrices des générations à venir.
