* Publiée aux Éditions Stock en 1979 (reprise par le théâtre des Nanterre-Amandiers en 1983), cette pièce a été créée en 1982, au théâtre de La Mama de New York, dans une mise en scène de Françoise Kourilsky, puis, en France, en 1983 au théâtre Nanterre-Amandiers, dans une mise en scène de Patrice Chéreau, avec Michel Piccoli et Philippe Léotard. Extrait d’un entretien avec Jean-Pierre Hahn, revue Europe, 1983 (…) Combat de nègre et de chiens ne parle pas, en tout cas, de lAfrique et des Noirs – je ne suis pas un auteur africain –, elle ne raconte ni le néocolonialisme ni la question raciale. Elle német certainement aucun avis. Elle parle simplement dun lieu du monde. On rencontre parfois des lieux qui sont, je ne dis pas des reproductions du monde entier, mais des sortes de métaphores, de la vie ou dun aspect de la vie, ou de quelque chose qui me paraît grave et évident, comme chez Conrad par exemple les rivières qui remontent dans la jungle... Javais été pendant un mois en Afrique sur un chantier de travaux publics, voir des amis. Imaginez, en pleine brousse, une petite cité de cinq, six maisons, entourée de barbelés, avec des miradors ; et, à lintérieur, une dizaine de Blancs qui vivent, plus ou moins terrorisés par lextérieur, avec des gardiens noirs, armés, tout autour. Cétait peu de temps après la guerre du Biafra, et des bandes de pillards sillonnaient la région. Les gardes, la nuit, pour ne pas sendormir, sappelaient avec des bruits très bizarres quils faisaient avec la gorge... Et ça tournait tout le temps. Cest ça qui mavait décidé à écrire cette pièce, le cri des gardes. Et à lintérieur de ce cercle se déroulaient des drames petits-bourgeois comme il pourrait sen d&a
