Cervantès, au début du Quichotte, qualifie Tirant le Blanc de meilleur livre du monde . Quelques siècles plus tard, Mario Vargas Llosa confirme avec enthousiasme léloge dun roman qui sera encore là, dans cinq cents années, pour nous accueillir, nous sauver de lennui et de la misère de la réalité réelle, et nous encourager par léclat de ses épées, lélégance de ses passes darmes, la désinvolture de ses donzelles, le tumulte de ses batailles, la magnificence de ses défilés et de ses tournois, et lincessante rumeur de ses langues babillardes . Lhistoire du vaillant chevalier est donnée à lire ici dans une version de 1737 attribuée à Caylus. Homme dépée ayant servi en Catalogne, archéologue, amateur dart, ami de Watteau, auteur de 12 volumes d?uvres badines, il est le traducteur rêvé dune ?uvre dont Vargas Llosa loue lérotisme imprégné de bonne santé, de comique irrévérencieux et de miettes philosophiques, comme chez les grands écrivains libertins du XVIIIè s .