Signes, pour Maurice Merleau-Ponty, nétait pas un alphabet complet, mais plutôt ces signaux soudains comme un regard que nous recevons des événements, des livres et des choses. Ou quil nous semble recevoir deux : il faut croire que nous y mettons du nôtre, puisquil y a des constantes dans ces messages. En philosophie, lidée dune vision, dune parole opérante, dune opération métaphysique de la chair, dun échange où le visible et linvisible sont rigoureusement simultanés. En politique, le sentiment que les mécanismes détouffement, de paralysie ou de terreur ne sont pas irréversibles. Si lauteur a bien lu, ces signes, donc, ne seraient pas de si mauvais augure. En sorte que Signes, loin dêtre une traversée des apparences, devient pour le lecteur daujourdhui une traversée de lœuvre même, dans ses grandes interrogations, de Merleau-Ponty.