« Jécris à lécran, je nai plus besoin de toucher pour sentir, jeffleure seulement. Mon écrit est de la graine de traces. Il est eau. Lécriture aujourdhui, moderne poétique de la peau, nécorche plus le papier. Fi des parois scarifiées. Elle se tient loin du manuscrit, du parchemin, de cette peau de veau mort-né, encore sanguinolente, dont le vélin tira sa palpitante origine. Elle nest plus une écriture mordeuse de chair, qui tatoue le texte sur la peau des livres – et cest pourquoi dailleurs elle se mémorise si mal. Elle dit quil nest plus nécessaire de faire saigner la peau pour que lécriture suinte vive, elle procède virtuellement, ele sinscrit à lécran liquide. Lécriture est bain. »