Il fait chaud. Cest lété. Dans un village désert, une voiture sarrête. Une femme referme la portière dans lair pesant et le bourdonnement des insectes. Elle traverse la route et pousse une barrière de bois craquelé. Elle savance vers la grange par un chemin dont la trace se perd sous les hautes herbes. Trente ans ont passé depuis la mort de son père. La maison où sest joué le drame est là, au bout du sentier. La porte est close. Derrière un volet dégondé, des barreaux rouillés. Les vieilles pierres nabritent plus que des toiles daraignée et un piano désaccordé. « Alors, que suis-je venue chercher. Pourquoi remuer les cendres. Il ny a plus personne à présent... Je napprendrai rien de plus. Ce retour, une erreur. Alors que jétais parvenue à ce quils me laissent tranquille. Paix factice. Ils sont là, maintenant. Tous. Je les entends. »