Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque. Venu dailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui na jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant dautres, nous sont délégués comme autant denfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités dun univers où lespoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.