Au Faou, petit village situé tout au fond de la rade de Brest, au rythme dune scansion mystérieuse, les marées envahissent ou désertent le port. Elles remplissent le lit de la rivière qui arrive de la forêt toute proche. Cest là, entre locéan et les bois, quest né le narrateur de ce récit. La maturité venue, il revisite les lieux de son enfance - les maisons familiales, léglise, les grèves, la forêt - et se souvient. Autour des grands-parents, essentiels dans son initiation légendaire et bretonne, tout un monde se met à vivre, les voisins, les gens du village, Marie-Chann, la mangeuse de grives, létrange Élisabeth, Annonciat dont le corps a été emporté par la mer un soir dhiver. La guerre nest pas loin. Cest lépoque du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Cest aussi le temps des premiers pas de lhomme sur la lune. Une Bretagne immémoriale et perdue ressurgit soudain, avec ses légendes, ses rites, les fastes de ses pardons, la beauté singulière du christianisme celtique. Entre léglise et le port où roulent les marées venues des abîmes de la ville dYs, le narrateur a grandi et cest là que son imaginaire sest forgé. Dans la veine du Passage de lAulne, Les marées du Faou explore le territoire et les figures dune enfance finistérienne, sans nostalgie, dans la ferveur des commencements. »