« En écrivant On nous a donné la terre, Macario ou La nuit où on la laissé seul, Rulfo invente un langage qui nappartient quà lui seul, comme lont fait Giono, Céline ou Faulkner à partir de leur connaissance de la guerre ou du racisme. La langue de Rulfo porte en elle tout son passé, lhistoire de son enfance. Comme la dit son ami des débuts, Efrén Hernández, Juan Rulfo est un escritor nato, un écrivain-né. Son oralité nest pas une transcription, elle est un art, qui incube le réel et le réinvente. Cest cette appropriation qui donne à son écriture la force de la vérité. Le Llano en flammes brûle dans la mémoire universelle, chacun de ses récits laisse en nous une marque indélébile, qui dit mieux que tout labsurdité irréductible de lhistoire humaine, et fait naître la ferveur de lémotion, notre seul espoir de rédemption. » J.M.G. Le Clézio.