Edgardo Limentani mène à Ferrare une existence désabusée et « végète au fond dun sombre puits de paresseuse tristesse ». Au cours dun dimanche de chasse à laffût, en pleine campagne ferraraise, Edgardo acquiert langoissante conscience non pas de mourir, mais dêtre déjà mort. Comme certains oiseaux que le fusil dédaigne, comme les hérons, il ne peut garder son allure dans la vie quempaillé. La mort finalement offre la transfiguration, le repos ; elle est la perfection de la beauté. Histoire dune contemplation de la mort, Le héron est un bref voyage aux enfers, à la fois prétexte à une méditation sur la vanité dune vie qui sépuise dans un quotidien terne et mesquin, et attaque voilée contre les sombres mythes de lesthétisme contemporain.