« Si toute condition humaine nest pas renfermée dans ces pages, du moins est-il certain quelle ne cesse pas dy être en question, et si tragiquement, si profondément que le livre se trouve encore accordé par ses accents aux peines les plus lourdes et aux plus grandes souffrances. Cest un sûr gage de son exceptionnelle valeur. [...] La plus grande beauté du livre – et je ne dis rien de lintensité de certaines descriptions ou de certaines scènes qui appellent limage de reproduction cinématographique – est dans quelques conversations terriblement lucides au cours desquelles les personnages, haussés au-dessus deux-mêmes par lévénement, livrent tout leur secret. Cest là quil faut chercher lesprit de lœuvre, la définition quon peut tirer de notre condition. Nous sommes seuls, dune solitude que rien ne peut guérir, contre laquelle nous ne cessons pas de lutter. » Jean Guéhenno.