Salzbourg, cest la beauté, lart, la culture. Cest aussi une ville au climat pourri, peuplée de bourgeois bornés, mesquins, matérialistes, hypocrites, une ville haïe de lauteur qui y est né, qui ne peut jamais y retourner sans se sentir à nouveau accablé par latmosphère qui sen dégage, où tout être sensible se sent condamné à tous les abandons et parfois au suicide. Cest lidée du suicide qui obsédait le collégien lorsque, dans le cagibi à chaussures de linternat où lavait placé son grand-père, il étudiait le violon. Internat dirigé par un nazi, selon des méthodes éprouvées, guère différentes de celles des bons catholiques qui le remplacèrent après la défaite. Entre-temps il y a eu la guerre et les bombardements avec leurs visions dhorreurs. Tels sont les thèmes principaux de ce premier volume autobiographique de Thomas Bernhard, une œuvre de premier plan écrite dans une langue admirable.