« On lappelait lAméricain. Après le Débarquement, il avait rencontré ma mère lors dun bal donné à Rouen, en lhonneur des libérateurs. Et il sétait fixé en Normandie. Il me battait beaucoup. Il battait, surtout, beaucoup maman. Cest pourquoi jai passé mon enfance à vouloir le tuer. Ma haine contre lui ravagea tout en moi, ma lucidité et mon humanité. Jusquà sa mort. Mais jamais je noublierai le sourire souffrant quil traînait partout et qui, aujourdhui encore, me fend le cœur. » Franz-Olivier Giesbert.