Quelle que soit la quantité de mensonges, de faux souvenirs et de rêves dont on sentoure au long dune vie, cest toujours le même corps quon retrouve, au matin, dans léprouvante expérience du réveil ; le corps est sans miracle. Quelles que soient les discontinuités, les absurdités, les ruptures quon essaie dintroduire dans un roman, le lecteur parvient toujours à reconstituer une histoire ; son expérience de la vie humaine est sans limite. En ce qui concerne la poésie, la situation est moins claire.